carte de la roumanie

Sapânta : cimetière joyeux

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A l'origine nous avions décidé d'aller dans la vallée de la Vaser à l'ouest des Maramures pour prendre un des derniers trains à vapeur encore en fonctionnement. Malheureusement quelques semaines avant, des pluies diluviennes se sont abattues sur cette région, ont arraché rails et habitations, créant une véritable catastrophe humanitaire pour les habitants.
Dans le maxi taxi qui nous mène vers Sighetu Maramatiei (halte obligatoire pour rayonner dans les Maramures) nous faisons la rencontre d'une roumaine, Maria, qui travaille en France. Elle nous propose de venir dormir chez elle à Sapânta. Nous sommes touchés par cette offre et nous acceptons immédiatement. En route pour la plus belle aventure humaine du séjour!

Elle nous mènera à Sapânta dans sa maison où nous ferons la connaissance de son fis de sa maman et de nombreuses personnes du village.
Elle nous emmène visiter son village et notamment le cimetière joyeux unique au monde. Ici, un sculpteur du village a fait toutes les tombes de couleur bleu où un dessin représente le métier du défunt et un poème humoristique qui résume sa vie. C'est exceptionnel!





Nous continuerons ensuite notre cheminement dans les montagnes environnantes passant de maison en maison, croisant des charettes, des chevaux, des femmes qui tissent dans leur jardin,des personnes souriantes, dans un paysage bucolique magnifique. Nous contemplerons l'Ukraine (pour info : moins de 5€ la cartouche de Marlboro) qui n'est qu'à 4km!




Le soir, nous observons les femmes préparer les salmalés (c'est une feuille chou que l'on farcit avec un mélange de riz et de viande que l'on fait ensuite bouillir. C'est délicieux) tout en buvant de la palinka (alcool de prune à 65°). On est très vite saôul, voyez ce que ça donne :








Nous avons passé un moment magique avec Maria, Daniel son fils, et sa maman. Nous ne les remercierons jamais assez. Ils nous ont tout donné en s'offusquant même lorsqu'on a voulu leur donner de l'argent. Maria nous a même offert un livre sur son village!

Quelques incongruités linguistiques de Maria :
"Je ne peux pas mourir" : signifie en français, on ne me laisse pas vivre ma vie, j'ai toujours quelqu'un sur le dos! Pour les roumains, l'image est que même s'ils voulaient mourir, comme il y a toujours quequ'un dans la pièce, ils ne pourraient pas.
" une femme doit avoir beaucoup de travail, ainsi elle ne pense pas à où peut être son mari!" : à méditer...